kullervo
Nombre de messages : 78 Age : 44 Date d'inscription : 30/11/2006
| Sujet: Dodheimsgard Mar Jan 09, 2007 2:25 pm | |
| Le moins que l’on puisse puisse dire lorsque l’on examine un tant soit peu le line up de DHG, c’est qu’il s’agit d’un All-Stars Band du Black Métal, et non des moindres. Visez un peu : à sa formation en 1994, le groupe compte des membres touche-à-tout d’entre autres Darkthrone, Dimmu Borgir, Isengard, Emperor, Aura Noir, Ved Buens Ende, Ulver et Virus. De quoi éveiller la curiosité de tout blackeux qui se respecte, bien qu’à l’époque, lesdits groupes n’avaient pas encore la notoriété qu’on leur connaît. Dès le début, le patronyme Dodheimsgard est retenu. Réunion de trois termes norvégiens, Død, la mort, Heim, la demeure, et Gard, le château, il se traduit littéralement par « le Royaume de la Mort», patronyme qui en dit long sur la thématique du groupe. A peine moins d’un an suffit à tous ces zélés de l’art black métal pour sortir leur premier album Kronet Til Konge, œuvre typique de l’essence même du style pratiqué. Tout est là, noirceur, dévastation, haine profonde et vicérale, respect des règles de l’art. Le malin possède d’ores et déjà Dodheimsgard, et en fait l’un des ses disciples les plus appliqués. Ainsi, dès ce premier opus à l’exclusivité dont le métal norvégien a la patte, le groupe est déjà hissé parmi l’élite du genre. On parle alors de Mayhem, Burzum et autres Darkthrone, dictateurs incontestés de l’empire élitiste qu’est le black métal à l’époque. Dodheimsgard ne déçoit pas, et récidive dès 1996, avec l’un des objetsles plus cultes et influents dans l’histoire du black métal : Monumental Possession. Le black métal norvégien est ici à ce qui pourrait être considéré comme son apogée. Tout ici ramène au style, dans sa forme la plus primaire et déférente et les norvégiens affirment ici la personnalité de leur projet, celle qui sera son identité malgré ses évolutions ultérieures. Ce personnage Dodheimsgard est sur ce Monumental Possession caractérisé par une folie déroutante, au delà du baroque. La violence primaire se marie ici à une rare sophistication sans que l’on comprenne exactement comment, ni dans quelles proportions cela arrive. C’est avec cet album que Dodheimsgard devient, sans que personne n’en ait douté depuis sa formation, une icône incontournable de la scène black métal, une référence absolue de l’essence du style, l'instrument du diable en personne. Dodheimsgard sort ensuite un mini CD en 1997 : Satanic Art. Tournant toujours autours du thème du satanisme, et entre deux sublimes parties de piano, ce disque offre une nouvelle fois une noirceur et une euphorie macabre, sublimée par la touche insolite dont seul le groupe connaît la subtile recette, mélange de trve black métal et de diverses ambiances innatendues. Après une étrange trêve, et son line up une nouvelle fois modifié la formation poursuit son chemin. Icône incontestée experte dans le raw black, la bête Dodheimsgard décide pourtant de frapper là où on ne l’attendait pas. Rebaptisé DHG pour l’occasion, le groupe, affublé d’un look totalement nouveau (des warpaints et costumes tout en couleur), sort l’un des disques les plus inattendus auquel la scène black n’ait jamais pensé. Véritable incarnation du mal, 666 international néglige le trve black des débuts pour un black indus totalement imprévisible. A l’instar d’un Mayhem et de son Grand Declaration Of War, ce disque est un bras d'honneur formel à la scène et déçoit évidemment tous les puristes du genre, malgré sa valeur immense, et ouvre au groupe des horizons bien plus lointains. Depuis 1999 et la sortie de ce disque, plus de nouvelles, ni split, ni informations sur un éventuel successeur à cette discographie sans faille. Espérons... Source : metalorgie | |
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