Kylianne
Nombre de messages : 1484 Age : 39 Localisation : Dijon Loisirs : littérature, musique et l'art d'une maniere generale Date d'inscription : 08/03/2006
| Sujet: dernier album d'after forever Jeu Mai 31, 2007 12:10 pm | |
| « Remagine » avait été l'album de la renaissance, du retour d'After Forever sur le devant de la scène. « After Forever », cinquième album, vient nuancer le come-back triomphal. Difficile en effet d'éviter la comparaison entre ces deux livraisons. Si la lignée est restée la même, à savoir un métal symphonique musclé "à chanteuse", la prise de risque s'est amoindrie et, plus dommageable, la pertinence et l'efficacité du propos également. After Forever se campe sur un créneau où le but du jeu est de marquer sa position, de capitaliser sur les acquis. On n'attend pas, en effet, d'innovation majeure de la part d'un groupe comme lui. On en attend, en revanche, de la qualité dans un domaine qu'il maîtrise et qui est le sien. Et qualitativement, c'est une évidence, « After Forever » est assez inégal. Certaines pistes sont trop plates et fatiguent passablement l'écoute. On y trouve un manque marquant d'inspiration et même quelques facilités qui à la longue finissent par ne plus être passables (« Discord »). Les formatages reviennent au goût du jour, et lorsqu'ils n'arrivent pas à emprisonner l'auditeur dans l'addiction grâce à une efficacité impeccable, ils deviennent très vite difficiles à supporter. Mais, et c'est l'intérêt de l'album, on trouve aussi de petites perles sur « After Forever ». Premier point, ce son à couper le souffle, notamment au niveau des orchestrations qui, tout en restant suffisamment discrètes, respirent d'une profondeur impressionnante (merci l'orchestre symphonique de Vienne). Ensuite, dès que l'on se penche un peu sur l'album, c'est en plein visage qu'arrivent les remous des grands tubes immédiats, ceux-là même qui ont fait le succès mainstream du genre. En première ligne, « Energize me », single par excellence, calibré par 12 ans d'optimisations du couple puissance/mélodie, imagé en sensualité/violence. Les lignes de voix sont travaillées à la perfection et font systématiquement mouche : même une power-balade intrinsèquement ennuyeuse à mourir devient un hymne imparable avec « Cry with a smile », d'une lourdeur et d'une mélancolie étonnantes, le couteau au bord des veines. D'autres titres aux structures plus tordues viennent allonger la liste, un « Envision » dans la lignée « Remagine », du plus bel effet. Encore plus risqué, « Dreamflight » avec un timing en 11 minutes, s'avère finalement extraordinairement réussi, entre transitions millimétrées et solos inspirés. Dommage donc qu'à côté se trouvent des titres "prestige" avec guests dispensables ne sauvant pas des morceaux déjà creux, et beaucoup moins convaincants. « After Forever » est un album difficile à apprécier dans sa globalité tant les écarts qualitatifs sont regrettables. On passe effectivement d'excellents moments, de la trempe de ceux proposés sur « Remagine », mais passé l'heureuse surprise de celui-ci, on est un peu déçu lorsque le CD tourne en roue libre. Un album qui fera patienter les plus mordus, mais qui n'est pas complètement fondamental dans la discographie du groupe. Tracklisting : 01 Discord 02 Evoke http://www.afterforever.com/downloads.aspx?category=audio03 Transitory 04 Energize me 05 Equally destructive 06 Withering time 07 De-energized (with Jeff Waters) 08 Cry with a smile 09 Envision 10 Who I am (with Doro Pesch) 11 Dreamflight 12 Empty memories | |
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